Agadez Sokni: Migration clandestine, quelle alternative ?

Dans le cadre des activités des festivités d’Agadez Sokni, l’Université d’Agadez a organisé un colloque international sur Les dynamiques migratoires en Afrique de l’Ouest : histoire, flux et enjeux actuels » qui a réunit plusieurs chercheurs multidisciplinaires venus de divers horizons. C’est le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, M. Mohamed Ben Omar qui a présidé la cérémonie solennelle d’ouverture en présence de plusieurs membres du Gouvernement, des autorités administratives, communales, coutumières et religieuses de la Région d’Agadez, des représentants du corps diplomatiques et ceux des organisations et pays partenaires du Niger dans la lutte contre la migration clandestine.

Le choix de cette thématique dans une ville comme Agadez est significatif à plus d’un titre. La ville d’Agadez qui se trouve à la croisée des chemins vers le Maghreb, l’Europe et l’Asie est le carrefour des migrants par excellence. Elle reçoit chaque jour, des milliers de migrants venus de divers coins et recoins de l’Afrique et d’Asie pour embarquer dans cette aventure à la quête de cieux plus propices à leurs ambitions ou à leurs détresses. Ces derniers temps, on ne parle plus que de détresse avec ces milliers d’immigrés qui ont perdu la vie en voulant traverser la mer pour rejoindre l’Europe.

Pour les plus hautes autorités du pays, notamment, le Président de la République et le Premier Ministre, qui ont fait de la recherche pour une solution acceptable de ce drame humanitaire une de leurs préoccupations, il est indispensable et urgent de trouver les voies et moyens pour permettre à ceux qui sont tentés par l’aventure de rester dignement chez eux. A ce titre, a souligné le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, le but de cette rencontre d’Agadez n’est pas de faire un procès aux migrants, mais bien de protéger la dignité humaine et de mieux comprendre la détresse des victimes de déplacement, afin de mieux les accompagner dans leurs périples, et lorsque possible, les dissuader d’entreprendre cette tragique aventure.

Au Niger, le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour trouver des alternatives à la migration irrégulière, en encadrant les flux sur ou à travers notre pays. Parmi les mesures de cadrage de la migration, il y a la régularisation des cas ; le retour volontaire et assisté des migrants ; le contrôle des frontières ; l’encouragement pour les voies légales de migration. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a profité de cette occasion pour rappeler le rôle combien important des universités publiques nigériennes dans la recherche de solutions face à ce phénomène.

Ne le perdons pas de vue, la sécurité et la stabilité de la ville et de toute la région, préoccupations de tous les Nigériens exigent la collaboration de tous.

Les autorités administratives et communales de la région d’Agadez notamment le Gouverneur, le président du Conseil Régional, le Maire de la Commune d’Agadez, ont tous, salué la tenue de ce colloque.

Notons que ce colloque dont les travaux prennent fin aujourd’hui a réuni d’éminents chercheurs et praticiens des questions migratoires d’Europe et d’Afrique.

Na Mahamane Dan Maradi