Niger: Qui est commerçant, qui ne l'est pas?
- Maaroupi Sani
- 20 sept. 2016
- 2 min de lecture
Bon, moi je suis né commerçant, et je ne vois aucun mal à l’être. Le sens du Business coule dans mes veines comme le sang coule dans mes veines. Si peut-être j'ai atterri en journalisme, c'est par " accident" comment l’école nigérienne sait en faire. Mais, je ne vois aucun mal à être ni l'un, ni 'autre ou même les deux à la fois. Bien au contraire. Cependant, même ceux qui prétendent ne pas être des commerçants, le sont, certainement même de la manière la plus sournoise et la plus répréhensible possible, en créant des hommes d'affaires pour leur servir de prête-noms et camoufler leurs détournements de denier publics.

On peut te réclamer 60 ou même 80% du bénéfice d'un marché
Je suis très choqué de voir comment certains commerçants, à l’Assemblée Nationale et d'une manière générale en politique sont traités de tous les maux d'Isreal. On oublie que ce sont ces commerçants lettrés ou illettrés qui financent les partis politiques (qui n'ont aucune source de financement). Ce sont ces même commerçants qui mettent leurs villas à la disposition de nos formations politiques (personne ne cotise un franc pour faire tourner une formation politique) pour servir de sièges. Ce sont eux aussi qui mettent en gage leurs biens lors des campagnes électorales. Conséquences, tous "les grands noms" dans le domaine des affaires au Niger ont été impitoyablement ruinés par les partis politiques.
"Les cadres" sont généralement spécialisés dans l'occupation des "coquilles pleines". Même s'ils ont les moyens, ils préfèrent envoyer leur enfants étudier à l'étranger, payer de grosses cylindrés à leurs femmes et maîtresses et se taper des chateaux. Ils utilisent des prêtent noms pour ne pas participer " à l'effort de guerre". Leur intelligence est plus souvent mise au service de l'intérêt strictement personnel au détriment de l’amélioration des conditions de vie des nigériens. C'est eux qui savent comment monter les faux dossiers et organiser le détournement des deniers publics. C'est eux également qui savent monter les surfacturations et c'est à eux encore que revient la plus grosse part du gâteau. "Ceux qui t'octroient un marché peuvent te réclamer 60 ou même 80% du bénéfice. Alors, c'est eux les commerçant ou c'est toi le commerçant? Qui réellement en profite" s'interroge un Elhadji "Les commerçants nigériens" sont donc aujourd'hui en trois (3) pièces et mode jeune-cadre."Nos parents commerçants", je parle des vrais commerçants, ne sont que les dindons de la farce. On reprend de la main gauche ce qu'on leur donne de la main droite.
Maaroupi E. Sani
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