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Impressions de voyage: " Kigali a quelque chose d’exceptionnelle"

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 22 août 2016
  • 3 min de lecture

La Conférence Internationale sur les Meilleures Pratiques en matière de Financement Agricole et Rural organisée du 1er au 3 Août 2016 par l’Association Africaine des Crédit Rural et Agricole (AFRACA) m’a permis de revoir la ville de Kigali, vingt et deux (22) ans après mon dernier séjour. En 1994, quand j’étais étudiant en première année d’élève Ingénieur des Travaux Statistique (ITS) à l’Institut Africain et Mauricien de Statistique et d’Économie Appliquée (IAMSEA), la ville de Kigali était une grosse bourgade désarticulée et constituée d’un jeu de quartiers juchés sur différentes collines entre lesquelles serpentaient des voies exiguës que des véhicules, décadaires ou plus, disputaient aux vélos et autres charrettes asines.

Le centre-ville était limité à sa plus simple expression. Les lieux de distraction se limitaient aux gargotes qui servaient sur des tables de fortunes. Nous nous gargarisions en effet presque chaque soir de brochettes de chèvres et de bananes grillées ou cuites. Il y avait bien sur « Chez Landeau » qui était l’un des rares endroits moderne ou on pouvait faire la fête. Mais, descendre et remonter les différentes collines suffisaient à notre bonheur. En quittant la ville suite aux événements de 1994, j’ai emporté avec moi le souvenir d’une ville où il fait bon vivre parce qu’elle était rurale. Elle comptait alors moins de 300.000 habitants.


Vingt-deux (22) ans après, la Ville s’est métamorphosée. Je n’exagère pas si je la compare aux grandes agglomérations africaines, Abidjan ou Dakar que je connais bien. Kigali s’est considérablement urbanisée. En seulement deux décennies de nouveaux quartiers et d’imposants buildings administratifs ou privés semblent sortis de terre comme par enchantement. Les bâtiments affichent une santé insolente. Kigali a quelque chose d’exceptionnelle.

On peut changer positivement les choses en

Afrique avec un peu de volonté et de cohérence


Elle semble avoir été pensée et tracée par le même ingénieur avec pour seul souci de faciliter la vie aux habitants. Les rues sont larges, éclairées et surtout propres. C’est impressionnant de voir qu’on ne retrouve pas comme un peu partout en Afrique des villes : macadam encadré de pelouses bien tondues, voies larges à double sens cernées de flamboyants, des bougainvillées ou des hibiscus et éclairées de lampadaires rutilants.


Les investisseurs rwandais ou étrangers semblent s’être donnés le mot pour investir à Kigali. L’État pour sa part joue le jeu en essayant d’avoir une main ferme sur le cadastre, de viabiliser et d’encadrer pour éviter une extension sauvage de la ville. Il a poussé notamment au développement de nombreux lotissements pour fonctionnaires, de quartiers résidentiels de standing et même de parcs de loisirs. Tout salarié rwandais peut accéder à la propriété grâce à un système de location-vente qui a déjà vu sortir de terre deux quartiers entiers de petits immeubles de briques made in Rwanda. Le ciment vient de la fabrique de Cyangugu, à l’Est, à la frontière congolaise.


Ne soyons pas naïfs. Il doit certainement exister des quartiers pauvres que je n’ai pas pu visiter lors de mon séjour et la vie ne dois pas être simple pour des millions de rwandais qui vivent encore sous le seuil de pauvreté, mais croyez-moi, il y a des changements qui donnent au visiteur nigérien que je suis un sentiment légitime de fierté et qu’on peut changer positivement les choses en Afrique avec un peu de volonté et de cohérence dans nos choix.


Par Maman Lawal Mossi, Directeur des Engagements et du Risque Banque Agricole du Niger ( BAGRI )


 
 
 

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