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Opération “Mai Boulala” : la grande désillusion du second mandat?

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 27 juil. 2016
  • 2 min de lecture

Où en sommes- nous de l’opération “Mai Boulala” lancée il y a quelques mois par le Président Issoufou Mahamadou pour assainir et moraliser la vie socio-économique et politique de notre pays? Certes,il est trop tôt pour obtenir des résultats significatifs, mais en l'absence de signaux forts, on est en droit de se demander si finalement la montagne ne va pas accoucher d'une souris. Pour l'exemple, les nigériens doivent être informés de temps en temps du déroulement de cette fameuse opération senseé être l’épine dorsale de la Renaissance Culturelle.


En effet, l'opinion publique nationale reste toujours sur sa faim quant à la volonté du premier magistrat d’enrayer la corruption devenue une véritable gangrène pour notre économie et notre administration dont tout le monde s’accorde à reconnaitre qu'elle est malade au point de constituer un frein à notre développement. Ce n'est un secret pour personne, le récent concours d’entrée à la Fonction Publique pour le compte du Ministère de la Santé Publique n'est simplement que la partie émergée de l’iceberg.


Mais pour être crédible, l'opération " Mai Boulala" doit aller jusqu’au bout et le Président doit être à mesure de frapper partout, d'abord et surtout dans les rangs même du parti au pourvoir et alliés. "Il faut frapper le cadavre pour faire peur aux vivants" dit-on. Le chef de l'Etat doit en effet sanctionner y compris ses proches collaborateurs qui seraient impliqués dans des malversations financières. Tous ceux qui ont trahi la confiance placée en eux par le président Issoufou lui-même, tous ceux qui se sont servis au lieu de servir le peuple nigérien ne méritent aucune circonstance atténuante. Ils doivent être traités de la même manière que tous les autres nigériens qui se seraient rendus coupables de détournement de deniers publics..


C’est dire que le président Issoufou qui avait émis le vœu lors de son discours d'investiture de laisser un pays "radicalement transformé (où la lutte contre la corruption aura progressé, un Niger où les inégalités auront reculé et la classe moyenne se sera renforcée, un Niger uni, en paix et en sécurité, ...), doit agir maintenant pour être en accord avec sa conscience, pour respecter ses engagements et pour ne pas laisser un lourd héritage à son successeur. Le président de la République qui ne sollicitera pas un autre mandat en 2021 et dont l’opposition est quasiment muette aujourd’hui a les coudées franches pour agir. S'il secoue le cocotier comme il l'a promis, le Niger tout entier lui sera reconnaissant, car c'est justement l'inaction et le manque de courage politique qui nous a conduit à la situation actuelle. Si par contre il fait preuve de laxisme, il restera dans l'histoire du Niger comme celui qui n'a rien pu faire alors qu'il a benéficié de deux mandats successifs et dispose aujourd'hui d'une majorité confortable à l’Assemblée Nationale.


M.E.S





 
 
 

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