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Arlit : ville du désert, d’échanges, de contrebande et de migration (Reportage)

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 23 mai 2016
  • 2 min de lecture

Ancien eldoradoqui attirait de nombreux nigériens, Arlit dénommée « petit Paris » pendant le boom de l’uranium des années 80, est une ville bâtie dans les plaines désertiques de l’ouest du massif de l’Air au nord d’Agadez. Cette ville a propulsé le Niger au rang du deuxième producteur mondiald’uranium. Sa création est liée à l’exploitation de ce minerai découvert par le Commissariat Français à l’Energie Atomique(CEA). Cette ville n’a cessé de s’étendre jusqu’à une époque récente : la construction de la route bitumée Tahoua-Arlit connue sous le nom de la RTA a permis de la relier aux autres régions du Niger.


Chef-lieu d’une Commune urbaine du Département du même nom la ville d’Arlit est située à environ, 1200km au nord-estdeNiamey, la capitale nigérienne,et à260 kmau Nordd'Agadez, la Région dont elledépend administrativement. C’est cette ville, à la fois un lieu d’échange, de contrebande et de migration que notre Correspondant régional Abdoulaye Harouna nous fait découvrir. Reportage.


De loin, très loin, la première vue panoramique qu’offre Arlit, ce sont ces semblants de montagnes,qui s’étendent sur plusieurs kilomètres, pointent à l’horizon comme des pyramides égyptiennes. Lorsque l’on s’approche, les installations de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINNAK au sud-ouest, contraste l’horizon comme une oasis dans la pénéplaine désertique. En 1967, voire 1969-1971il n’y avait que le reg désertique entouré d’une vaste étendue de plaines arides balayées par les tempêtes de sable et soumis au dur régime d’un climat impitoyable. Telle est la réalité historique qui contredit les allégations infondées, sur la grande aventure de l’Uranium au Nord-Niger.


L’espace pastoral où se côtoyaient les animaux sauvages et domestiques dans un décor de pâturage luxuriant, surréaliste n’est digne que d’un film des années 50 et n’est qu’un concept utopique ayant pris sa source dans l’imagination d’organisations peu vertueuses et prétendues moralisatrices. Certes, un excellent climat avait régné dans la région il y a un peu plus de 5 000 ans selon H. Lhote qui a mené des études archéologiques sur des sites d’Arlit.


Avec les variations climatiques, cette partie du de l’Aïr à l’image d’autres contrées du Niger, est devenue plus que désertique. Quoi qu’on en dise, les populations autochtones ne l’ont pas connu autrement tout comme le CEAqui, dans les années 50, dans le cadre de la mission qui lui avait été confiée en 1945 par son père-fondateur, le Général De Gaulle, a découvert la province uranifère du Niger.



Entre autres missions, le CEA devait découvrir et exploiter les minerais nécessaires au programme nucléaire français en devenir. Ce qui fut fait en métropole, puis dans les anciennes colonies françaises, et, notamment, à Madagascar, au Gabon et au Niger. C’est ainsi que les équipes du CEA ont mis en évidence la nouvelle province uranifère d’importance mondiale au Niger dont plusieurs gisements découverts ont été considérés exploitables dans les années 60. Ladécouverte du gisement d’Arlit en 1965-66 a déterminé la création d’Arlit (en 1969) puis d’Akokan (1978) deuxvilles à proximité des mines et de l’usine de traitement du minerai (uranate).





 
 
 

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