TRIBUNE: LA PLÉTHORE DE PARTIS POLITIQUES = RECUL DE LA DÉMOCRATE AU NIGER ET EN AFRIQUE FRANCOPHONE

Niger-Paix-Paix-2Après que cinq (5 ) pays de l’Afrique francophone dits ‘stables’ : Côte d’Ivoire, Guinée, Niger, Congo et Tchad aient organisés d’élections, tous ont reconduit les candidats présidents sortants. A l’exception du Benin, aucun pays de cette sphère francophone n’a vu une nouvelle tête aux affaires. En fait ça refuse de décoller dans les pays africains dits de francophones; ici on ne veut pas sentir l’alternance. Même ceux qui se disent de ‘laboratoire‘ de démocratie ont du mal à changer de régime. Du coup ça ‘stagne grave’ comme on dit à Niamey pour ne pas dire que ça tourne même en arrière (Congo, Tchad). Echec des partis politiques ou confiscation de pouvoirs par des clans, le problème se pose avec sérénité ; même un aveugle peut le ‘toucher’ du doigt.

L’Afrique australe et même anglophone d’une manière générale sont pionnières en la matière. Ça alterne au Ghana au Nigeria, en Zambie, au Botswana. Des pays lusophones comme le Mozambique ou le cap vert font modèles pour le continent noir (leurs peuples ne peuvent plus compter du bout des doigts les élus qui ont défilé à la tête de leurs pays respectifs). Donc tranquillement sans se soucier de l’ethnie, du terroir de celui qui est à ‘la tête’ du pays, de celui qui est choisi par leurs compatriotes. Les pays anglophones changent aussi, ils alternent tranquillement sans problème. Ici on respecte le choix et la volonté du peuple. Mais c’est véritablement et malheureusement d’ailleurs en Afrique Francophone que ce phénomène fait chienlit. Ici ‘ça pue’ et on refuse de changer. On refuse de reconnaitre à son peuple son droit absolu, celui d’élire ses dirigeants convenablement et confortablement comme ça se doit. Pourquoi c’est blocage ? Les tâtonnements et les mêmes habitudes continuent malgré le désir ardent des peuples de voir un changement. Est-ce la Francafrique que nous dénoncions quelques semaines plutôt qui est à l’origine de cette stagnation? Non, nous pensons que les partis politiques sont l’épicentre de ce mal.

Peut-on valablement demander d’un côté l’alternance et la limitation du nombre de mandats à la tête de l’Etat et de l’autre côté, proscrire cette même mesure à la tête du parti. Quel est le rôle des partis politiques dans cette stagnation désolante qui freine la démocratie et par ricochet freine le développement du pays ? Les responsabilités des partis politiques, leurs rôles sont-ils à la base du problème ? Où se trouve le nombril du problème chez nous les francophones d’Afrique ?

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