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Et maintenant ?

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 29 mars 2016
  • 3 min de lecture

Les nigériens ont voté ce dimanche pour le deuxième tour de l’élection présidentielle consacrant la fin du mandat de M. Issoufou Mahamadou. Celui-ci était candidat à sa propre succession, contre Hama Amadou du parti MODEN FA Lumana soutenu par une coalition de l’opposition dite COPA 2016 qui, tout au long de la campagne, n’a pas ménagé les efforts pour désorienter ses militants avec des mots d’ordre contradictoires.

Le scrutin de dimanche a été bien plus fluide que celui du 21 février, non pas parce qu’un appel au boycott avait été lancé par l’opposition, mais en raison de son allègement (en février il y avait deux votes, 15 candidats à la présidentielle et une cinquantaine de listes aux législatives). Malgré ce qu’en dit une COPA 2016 fidèle à ses habitudes de faux et usage de faux, et qui a cru devoir calculer la participation, alors qu’en se retirant du processus elle se privait du coup de tout moyen d’évaluation. L’appel au boycott est resté pour l’essentiel sans effet dans nos villes et campagnes ; dans les différentes contrées du Niger, des électeurs de l’opposition sont sortis voter, démontrant l’incompréhension face à l’attitude de leurs leaders, qui appellent les militants à se retirer du processus électoral, tout en maintenant en lice la candidature de leur champion.


Par les inconséquences et les multiples revirements dont elle a fait montre ces derniers temps, l’opposition a plutôt balisé la route pour la réélection du Président Issoufou et sa propre déchéance. Aux yeux des nigériens, elle n’est pas apte à gouverner, ses « leaders » ne se battant que pour eux-mêmes. A présent que tous ses plans sont à l’eau, l’opposition, qui depuis longtemps déjà avait annoncé qu’elle ne reconnaîtrait aucun résultat d’élection qui ne lui soit pas favorable, ni les institutions qui en seraient issues, se met dans une posture hors-la-loi, qui appelle simplement l’application de la loi. Les élections sont tenues et terminées, il faut maintenant aller de l’avant, n’en déplaise aux perdants qui voudraient entretenir un climat de campagne permanente au Niger. Si les dirigeants de l’opposition (oui, les dirigeants et non les militants qui eux ne cherchent qu’à en finir avec les élections et retourner au travail) devraient manifester leur mécontentement en bravant la loi, eh bien, force devra rester à la loi.


Certes, le scrutin de dimanche dernier a été marqué par l’absence sur le terrain de campagne du challenger de Issoufou Mahamadou, mais est-ce la faute de celui-ci si Hama Amadou est empêtré dans une affaire judiciaire puis dans la maladie, toutes choses lui ayant empêché d’être un candidat comme les autres ? La faute à qui si en plus, le candidat de la COPA 2016, attesté incapable de mener campagne pour les raisons pré-citées, a refusé de désister en faveur d’un autre comme le prévoit la loi nigérienne ?


Dimanche dernier et comme d’habitude, les nigériens ont voté dans le calme et l’enthousiasme. Ils n’ont pas écouté les chimères de l’opposition ni suivi celle-ci dans ses errements, préférant renouveler dans une grande majorité leur confiance en Issoufou Mahamadou. Le deuxième tour s’est déroulé en présence de nombreux observateurs nationaux et internationaux, qui ont témoigné de sa régularité, tout en déplorant la faible affluence en certains lieux et l’absence des représentants de l’opposition en d’autres endroits. Mais bien évidemment, personne au Niger n’est obligé de se présenter comme candidat ou d’aller voter. La COPA 2016 pense tout de même, elle, que l’on peut gagner une élection sans y participer, sans s’y présenter ni voter. Maintenant, elle doit tirer toutes les leçons de son attitude, et laisser Issoufou travailler.


Maï Riga




 
 
 

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