EDITORIAL: POURQUOI CHEZ MOI? POURQUOI CHEZ TOI? POURQUOI CHEZ NOUS AU NIGER ?

Je peux dire avec certitude, dire que j’ai trouvé la réponse à une expression qui chaque fois quand elle est prononcée par les medias internationaux me donnait froid au dos. Cette expression est la suivante « Le Niger est l’un des pays les PLUS PAUVRES de la planète ». A entendre cette expression ces 10 dernières années (et même plus), je me demandais qu’est ce qui nous rendait « l’un des pays les PLUS PAUVRES de toute la planète » ? Je blâmais les statistiques. Peut-être, me disais-je, on fournissait des données obsolètes aux organisations internationales, qui le plus souvent, compilent les chiffres pour dégager les progrès économiques et sociaux enregistrés par les différents pays au monde. Je cherchais de gauche à droite la raison de ce classement peu enviable embarrassant et même honteux pour mon pays.

Patatras !!!! La réponse à cette interrogation qui taraudait l’esprit jusqu’à me donner des vertiges, je viens de la découvrir. J’ai découvert ma réponse en observant le comportement de notre classe politique (dirigeants et opposants) ces 3 dernières semaines: des élections pas claires, Une CENI incompétente et défaillante, des citoyens privés de droit de vote, une Cour Constitutionnelle aux ordres des hommes politiques noctambules, une Opposition ridicule et inefficace bref un leadership chaotique dans sa bassesse. Ainsi donc la réponse, la seule réponse à cette interrogation « pourquoi le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète » c’est la faute de nos dirigeants des 20 dernieres années. Disons le net, ma conclusion : c’est parce que nous avons les derniers des politiciens de la planète que notre pays est dernier de la planète POINT BARRE. Admettons et validons : tous nos politiciens à l’exception d’un groupuscule dont je tairai les noms sont les derniers des derniers.

Chers lecteurs comme vous, depuis 3 semaines, j’ai contemplé les tergiversations, les indécisions, les incapacités, la faiblesse bref : la nullité de notre classe politique dans son grand ensemble. Au terme de ce constat j’ai le regret de vous dire que nous avons les plus minables des politiciens de la planète et cause de leur nullité les media internationaux peuvent continuer à scander l’expression « Le Niger est l’un des pays les plus pauvres de la planète ».

Comment pouvait-il en être autrement ? Je suis très désolé, mais quand on est dernier de la planète et qu’on dispose des richesses en ressources naturelles (Uranium Pétrole, Or etc.,) ce qu’on est guidé par des médiocres de la planète et cela pendant des décennies durant. Dire cela, chers lecteurs, ce n’est pas être méchant, dire cela ce n’est pas être apatride. Etre apatride c’est prétendre servir alors qu’on est venu se servir. Etre apatride c’est se payer un établissement scolaire qui coute un milliard de FCFA (s’il vous plait) en un temps record quoiqu’on soit ministre de la République.

En Juillet 2005 le président Tandja nous réunissait dans la salle de conférence de l’ambassade du Niger à Washington et disait que « le Niger n’avait rien à vendre que sa démocratie ». Ce même monsieur donna un coup dur à la démocratie et la suite on la connait. Quelle démocratie peut-on vendre au Niger ? Honnêtement qui va acheter la démocratie made in Niamey ? Même la RCA (la République Centrafricaine) qui était au bord de la guerre civile ou encore le Liberia de madame Sirleaf-Johnson ont fait mieux cette année.

Et d’ailleurs avions-nous pas noté qu’aucune candidature feminine n’était enregistrée à la présidentielle de notre pays ? Et oui « le tigre ne proclame vraiment pas sa tigritude ». Au contraire nous demandons aux politiciens nigériens de partir se recycler dans les vraies démocraties : ils n’ont même pas besoin d’aller en occident. Dans la sous-région le Cap Vert pourra leur venir en aide car c’est la vrai démocratie africaine, et ce sur tous les plans.

Pendant longtemps nous étions derniers partout sauf en démocratie (selon Tandja) et bien la classe politique du Niger vient de démentir un des leurs. Cette classe politique vient de montrer au monde que même en démocratie nous sommes derniers ! Le mea culpa en somme !

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