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Commentaire: l’opposition la plus bête (et la plus méchante) du monde

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 29 févr. 2016
  • 3 min de lecture

Lorsque Issoufou Mahamadou avait annoncé, dès le 2 août 2015, qu’il mettrait un point d’honneur à faire en sorte que les élections au Niger soient libres et honnêtes, ses adversaires avaient crié au bluff et au coup tordu. Depuis, le président a veillé sans tapage à la mise en place des dispositifs juridiques, administratifs et logistiques, à la création d’un climat social apaisé, à la mise en confiance des formations politiques et à la mobilisation des fonds nécessaires au financement des élections. Et comme ils en ont l’habitude, les Nigériens sont allés aux urnes dimanche dernier, pour choisir un président de la République et 171 députés. Le scrutin s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire.


On était bien loin, ce dimanche, du chaos que prédisait l’opposition et ses pendants dans les medias privés et les organisations de la société civile, qui n’ont pas pu empêcher la tenue de l’élection ni convaincre qu’elle ne serait pas honnête, et donc ont été contraints d’y participer.

Ce dimanche, nous avons tous observé, pour appeler un chat un chat, que les adversaires de Issoufou ont menti et lui a encore tenu une promesse.

Depuis que la démocratie s’y est installée, le Niger est réputé organiser des élections propres et en annoncer rapidement les résultats. Les contentieux électoraux sont mineurs et vite vidés par les juges des élections, et très rarement des partis ont refusé leur confiance aux institutions judiciaires. Il en était ainsi en 1993, lors de la première élection démocratique ; il en était ainsi jusqu’au début de cette semaine.


Mardi, en effet, et parce qu’elle pressentait une cuisante défaite, l’opposition a ressorti les vieux épouvantails qu’elle est habituée à brandir et mis carrément en doute la sincérité du scrutin de dimanche.

Certes, celui-ci, comme partout dans le monde, a connu des désagréments. Il y a eu quelques retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote, allant même jusqu’à provoquer des reports le jour suivant ; les résultats ne sont pas tombés aussi rapidement que par le passé ; les 6000 observateurs nationaux et internationaux ont relevé ici et là des dysfonctionnements ; mais ceux de l’Union africaine et de la CEDEAO notamment les ont qualifiés de mineurs et ont tenu un point de presse pour exprimer leur très bonne appréciation générale du scrutin.


Pour tout dire, c’est à une élection propre qu’on a assisté au Niger. Mais notre opposition, en passe d’être la plus bête du monde comme on le disait de celle de France il y a quelques années, considère qu’une élection non gagnée par elle est non sincère, entachée de graves irrégularités. Raison pour laquelle elle n’a même pas attendu la proclamation des résultats par la CENI pour dire, par la voix du loser ABC, qu’elle ne les reconnaîtra point. Grand bien lui fasse. Car, elle va à l’encontre des avis des observateurs nationaux et internationaux, de ses propres représentants à la CENI et dans les bureaux de vote, des missions diplomatiques, bref de tout le monde. En adoptant la posture « si je ne gagne pas ce n’est pas bon », en désavouant ses délégués, en remettant en cause tout ce qui avait motivé sa participation aux élections, en adoptant une attitude nihiliste et malhonnête, l’opposition montre tout simplement que c’est elle qui veut le chaos pour ce pays.


Occupée à fomenter des putschs, l’opposition n’a rien fait pour se préparer aux élections. Puis elle n’a rien fait pour les gagner. En vérité, il ne s’agit pas d’une opposition politique démocratique mais d’un regroupement de pilleurs nationaux qui se transforment en incendiaires dès qu’ils manquent une occasion de se partager les ressources nationales. Ils avaient déjà annoncé les couleurs en refusant de signer un code de bonne conduite avec les autres mouvances, sous l’égide d’un facilitateur international. En prônant le chaos pour le Niger, ils se démarquent désormais de leurs militants et de la communauté nationale et internationale qu’ils aimaient tant prendre à témoin ; ils sont définitivement disqualifiés pour nous diriger et signent de fait, l’arrêt de mort de leurs organisations politiques.


Maï Riga (Le Républicain du 25 février 2016)



 
 
 

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