Opinions: Incohérence et mépris du peuple

Alors que les partisans du président Mahamadou Issoufou restent toujours confiant quant à l’élection dès le premier tour de leur candidat, certaines voix au sein de l'opposition évoquent la possibilité d'un second tour. Mais pourquoi aller à un second tour dès l'instant où la COPA 2016 rejette d’avance les résultats publiés par la CENI?

En réalité, les opposants au régime du président sortant sont allées très vite en besogne et tentent de faire marche arrière. C'est dommage de constater que la COPA 2016 et ses partisans veulent à la fois d’une chose et de son contraire: rejeter les résultats et aller à un second tour. En effet, pour la coalition de l'opposition, les résultats ne sont bons que si et seulement elle gagne ou au moins s'il est un second tour. Les mêmes qui vous disent qu’il y a fraude massive, sont curieusement, les mêmes qui évoquent la possibilité d’un deuxième tour. Mais, attention l'offre du second tour ne dépend pas seulement des résultats. Elle dépend aussi et surtout de celui au sein de la COPA qui est mieux placé pour affronter le président sortant.

Pendant presque deux ans les gens se sont cantonnés à Niamey à écrire des “Livres Blancs, Noirs et Rouges..., et à publier des “Lettres Ouvertes” à X et Y, à contester la CENI, la Cour Constitutionnelle..., sans se rendre compte de l’écart qui les séparent du peuple nigériens. Les lignes ont bougé et les fiefs entrain de s’effondrer ou le sont déjà. Ce qui était valable en 2011 ne l’est plus aujourd’hui et il va falloir face au verdict des urnes et à la vérité aussi cruelle soit-elle. Il faut s’attendre peut être même à un “tremblement politique”.

En plus toutes les informations mensongères diffusées jusqu’ici pour discréditer le scrutin de Dimanche dernier se sont avérées fausses les unes après les autres. Ou sont les bureaux de vote fictifs? Ou sont les PV fictifs? Tous les observateurs présents à Niamey ont salué le caractère libre, transparent, et démocratique du double scrutin du weekend dernier. Et même après la prolongation des consultations, le peuple nigérien n’a pas cédé à la violence et à la haine partisane. Il est resté calme et continue de vaquer normalement à ses occupations dans l’attente des résultats provisoires de la CENI. Au Niger malheureusement, ce sont les voleurs qui aux voleurs.

Maaroupi Elhadji Sani