Portraits des candidats à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016
- ANP.NE
- 6 févr. 2016
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Quelque 7 millions de nigériens sont appelés aux urnes le 21 février prochain, pour élire leur Président de la République et représentants à l’Assemblée Nationale. Ils sont au total 15 candidats engagés dans la course au fauteuil présidentiel. Apres leurs Programmes politiques dont elle a fait large écho, la Rédaction de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), se propose aujourd’hui de vous faire découvrir, à travers leurs C.V, ces différents candidats.

1. M. Abdou Labo, candidat du CDS-Rahama
Né en 1950 à Nguigmi dans la Région de Diffa, le camarade Abdou Labo est, de formation, un ingénieur de la navigation aérienne. Il est membre du Bureau politique national du CDS Rahama depuis le congrès constitutif dudit parti en janvier 1991.

Après des études primaires, de 1956 à 1962, à Nguigmi, Abdou Labo entame, de 1962 à 1968, des études secondaires au Lycée national de Niamey jusqu'à la classe de 1ère C à partir de laquelle il choisit de poursuivre ses études à l'École Africaine de la Météorologie et de l'Aviation Civile (EAMAC) de Niamey. C'était de 1968 à 1971. Il obtient alors le diplôme de technicien supérieur de la navigation aérienne (TSNA). De 1976 à 1979, il est étudiant à l'Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) de l'Université nationale du Zaïre, Kinshasa, où il obtient le diplôme d'ingénieur technicien de l'exploitation aéronautique. De 1982 à 1983, il étudie à l'Institut de formation universitaire et de recherche du transport aérien (IFURTA) de l'Université de droit, d'économie et des sciences d'Aix-en-Provence en France. Il obtient le diplôme d'Université - 3e cycle.
Abdou Labo commence sa carrière professionnelle en 1971 lorsqu'il est nommé contrôleur de la circulation aérienne à l'Aéroport international de Niamey. Après quatre ans de service, il est promu chef du bureau de piste/BIA ASECNA Niamey. À l'issue d'une formation de trois ans, il est nommé, en 1979, chef de la navigation aérienne / Infra DAC Niamey. En 1984, Abdou Labo est nommé Chef de service à la direction de l'aviation civile et commandant de l'Aéroport international de Niamey. Il reste à ce poste presque dix ans durant.
Avec l'avènement de la démocratie dans notre pays à la fin de l'année 1990, Abdou Labo s'engage, avec dévouement, dans la politique. Membre fondateur du CDS Rahama, il est élu, à l'issue du congrès constitutif de ce parti tenu en janvier 1991, Secrétaire à la défense, aux anciens combattants et à la sécurité du bureau politique national. En janvier 1996, il est élu Secrétaire aux élections du bureau politique national du CDS Rahama. C'était à l'issue du 2e congrès ordinaire tenu à Niamey en janvier 1996. En août 1999, il est reconduit dans les fonctions de secrétaire aux élections du bureau politique national du CDS Rahama à l'issue du 3e congrès ordinaire tenu à Niamey. À ce titre, Abdou Labo est désigné Directeur de campagne du CDS Rahama à l'occasion des élections présidentielles et législatives d'octobre et novembre 1999.
Le 1er septembre 2007, Abdou Labo est élu vice-président du Bureau politique national du CDS Rahama au titre de la Région de Maradi. C'était à l'occasion du congrès ordinaire du CDS Rahama tenu à Maradi. Le 8 septembre 2014, Abdou Labo est élu président du Bureau politique national du CDS Rahama. C'était à l'issue du 7e congrès ordinaire du CDS Rahama, tenus à Niamey les 7 et 8 septembre 2014.
Abdou Labo a aussi assumé d'importantes responsabilités aux niveaux gouvernemental, parlementaire et régional:
•D'avril 1993 à septembre 1994 : secrétaire d'État auprès du ministre de la communication, de la culture, de la jeunesse et des sports, chargé de la communication ;
•D'octobre 1994 à février 1995 : ministre de la défense nationale ;
•de janvier 2000 à juin 2001 : ministre de l'équipement et des transports ;
•de juin 2001 à novembre 2002 : ministre de l'équipement, de l'habitat et de l'aménagement du territoire ;
•de novembre 2002 à novembre 2004 : ministre d'État, ministre de la culture, des sports et des jeux de la Francophonie ;
•décembre 2004 : élu député de la circonscription électorale de Maradi sur la liste du CDS Rahama ;
•de décembre 2004 à février 2007 : ministre d'État, ministre de l'hydraulique, de l'environnement et de la lutte contre la désertification ;
•de février 2007 à mai 2007 : ministre d'État, ministre de l'hydraulique.
•Le 12 janvier 2011, Abdou Labo est élu conseiller régional de Maradi sur la liste du CDS Rahama.
À l'occasion du second tour des élections présidentielles, effectué le 12 mars 2011, M. Labo, avec d'autres militants du CDS Rahama, apportent leur soutien au candidat Mahamadou Issoufou. Celui-ci est élu Président de la République du Niger. L'acte posé par M. Labo et ses amis politiques repose sur :
•un accord préélectoral entre le PNDS Tarayya et le CDS Rahama (4 mai 2010) ;
•une résolution des partis politiques membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR) ; c'était le 17 juillet 2010 ;
•la résolution n° 4 adoptée par les participants au 6e congrès extraordinaire du CDS Rahama tenu à Niamey en novembre 2010.
21 avril 2011 : constitution du premier gouvernement de la Septième République ; à cette occasion, M. Labo est nommé ministre d'État, ministre de l'intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires religieuses ; le 13 août 2013, il est nommé ministre d'État, ministre de l'agriculture. Il assume cette responsabilité jusqu'au 24 août 2015.
Abdou Labo a obtenu plusieurs distinctions honorifiques parmi lesquelles :
•novembre 2004 : Grand Officier de l'Ordre du Mérite du Niger ;
•novembre 2004 : Officier de la Légion d'honneur française.
C'est donc un homme d'un très haut niveau intellectuel, un apparatchik du CDS Rahama et une personnalité nantie d'une grande expérience des rouages de l'État, qui demande les suffrages des Nigériennes et des Nigériens aux élections présidentielles du 21 février 2016.
2. M. Issoufou Mahamadou, candidat du PNDS-Tarayya
Issoufou Mahamadou, le candidat du PNDS-Tarayya à l'élection présidentielle du 21 février 2016, est avant tout un enfant du terroir, issu du milieu rural nigérien, grandi à l'ombre des anciens ; et même s'il a bu abondamment aux sources occidentales puisqu'il est ingénieur des mines formé en France, il reste profondément pétri de valeurs traditionnelles et islamiques. C'est donc dans l'humilité et le respect des autres qu'on lui connaît, qu'il se présente aux Nigériens pour obtenir un deuxième mandat à la magistrature suprême de notre pays.

Que ''Zaki, le Lion de Dan Daji'' (comme aiment l'appeler ses fans) compatisse à nouveau n'étonne personne. Ayant montré depuis 2011, à travers la mise en œuvre du Programme de Renaissance du Niger, qu'un autre Niger est possible, il était attendu à ce tournant de sa vie politique, marquée par l'engagement patriotique et la lutte démocratique. Issoufou étant de la race ceux qui servent, il était peu probable qu'après avoir posé les rails, il abandonne la locomotive. Or, depuis 2011 qu'il préside aux destinées du Niger, notre pays est véritablement remis sur les rails. La modernisation de la ville de Niamey et des chefs-lieux de régions, la construction de routes, de chemin de fer et de barrages, la mise des Nigériens à l'abri de la faim, de la soif et de la maladie, le rayonnement diplomatique du Niger et son leadership dans la stratégie de sécurité régionale ? ne sont que quelques aspects visibles de l'immense travail abattu par Issoufou et son équipe en cinq ans. C'est cela qui lui vaut aujourd'hui, partout à son passage, la reconnaissance de ses compatriotes par ces mots simples, mais qui disent tout : ''ayi. Mun gani. Mun gode'' (''Tu as fait ; nous avons vu ; nous disons merci'').
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