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Malgré les critiques, Power Africa continue d’électrifier l’Afrique

  • Photo du rédacteur: Maaroupi Sani
    Maaroupi Sani
  • 23 déc. 2015
  • 3 min de lecture

C’est un programme ambitieux qui constitue l’un des grands projets de Barack Obama pour l’Afrique. Doté de 7 milliards de dollars par Washington, le plan Power Africa, annoncé en 2013 par le président américain lors d’une visite au Cap, en Afrique du Sud, a pour ambition de doubler l’accès à l’électricité d’ici 2018, d’apporter « la lumière là où il n’y a qu’obscurité ». Mais, près de trois ans après le lancement de ce programme, les premiers résultats sont mitigés. Power Africa, qui a démarré en 2013 en se concentrant sur six pays anglophones (Kenya, Liberia, Nigeria, Ethiopie, Ghana et Tanzanie), s’est pourtant étendu à l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne. Il a permis de lever près de 20 milliards de dollars auprès d’une centaine de partenaires public et privé et de contribuer à la réalisation de projets d’électrification, à hauteur de 4 100 MW. Mais sur le terrain, ces avancées ne satisfont pas les attentes d’un continent où plus de la moitié de la population est privée d’électricité et où un habitant consomme en moyenne 162 kilowattheures par an contre 7 000 ailleurs dans le monde, selon l’Africa Progress Panel. Début décembre, Power Africa a annoncé un nouveau partenariat avec le programme du gouvernement britannique UK’s Energy Africa Intitiative pour développer les énergies renouvelables. « Personne ne peut relever le défi d’électrifier l’Afrique seul, indique le ministre du développement britannique, Nick Hurd. Avec Power Africa, nous pourrons optimiser les projets d’énergies propres et renouvelables en Afrique. » Power Africa prévoit de développer 3 000 MW d’énergie propre. « Electrifier prend du temps et notre but est de réduire ce temps. Power Africa, ce n’est pas de la parole mais des deals conclus et mis en œuvre. On identifie les meilleurs projets et les outils les plus appropriés pour les concrétiser, dit Andrew M. Herscowitz, le coordinateur du programme, de passage à Paris pour la Cop21. Les obstacles sont financiers, techniques ou politiques. Avec nos partenaires comme la Banque africaine de développement, nous mettons tout en œuvre pour contourner ces obstacles. »


Face aux critiques qui pointent une lenteur et un manque de concrétisation, Andrew M. Herscowitz met en avant les grands projets mis en œuvre. Il cite le Gigawatt Global Solar Project, le plus grand projet de production d’énergie solaire sur le continent, à 60 km à l’est de Kigali, la capitale du Rwanda. La construction de cette grande ferme solaire d’une capacité de production de 8 MW démarrée en février 2014 et achevée en juillet 2015 a créé 350 emplois locaux, a augmenté la capacité de production du Rwanda de 6 % et a permis d’électrifier 15 000 foyers. Lire aussi : COP21 : « Relever le défi d’une énergie renouvelable et enfin partagée » Pour ce projet, Power Africa a réuni la multinationale de l’énergie renouvelable, Gigawatt Global, le fonds souverain norvégien, Norfund, et la société Scatec Solar. Une démonstration de l’efficacité de cette approche public-privée mise en avant par le programme américain qui peut s’appuyer sur une centaine de partenaires. Et collabore étroitement avec la Banque africaine de développement et la banque mondiale qui ont respectivement apporté 3 et 5 milliards de dollars au fonds Power Africa. « Nous mettons les acteurs en contact et nous faisons de la coordination entre donateurs et investisseurs en fonction des projets, précise Andrew M. Herscowitz. Parfois, comme en République démocratique du Congo, nous collaborons avec le gouvernement pourapporter de l’électricité aux populations qui sont hors-réseau. »


mondafrique.fr


 
 
 

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