Marché Central de Maradi : Un centre d'affaires pour booster les activités commerciales

Ville commerçante par excellence, la capitale économique vient d'être dotée d'un pôle d'attraction commercial de portée internationale bâtie sur une superficie d'environ 7,2 hectares. C'est un véritable centre d'affaires qui assurément contribue à booster le développement commercial de la région au regard de sa position géographique. La construction de ce vaste domaine commercial a été vivement saluée par les populations de la région et du pays en général, connaissant le rôle qu'il va jouer dans la prospérité économique du Niger. Situé au cœur de la ville, le marché central de Maradi a d'ores et déjà commencé à enregistrer ses premiers locataires. Les commerçants s'installent de plus en plus en occupant leurs boutiques. Ils sont convaincus qu'avec un peu de temps, le marché connaitra une animation sans précédent. Selon le directeur général de la Société de Gestion et d'Exploitation du Marché de Maradi (SOGEMMI) M. Yacouba Moussa Magagi, le marché comprend au total 1.492 boutiques composées de 8 entrepôts, 40 grandes boutiques et 1444 petites boutiques. Il a par précisé que le prix de location des boutiques varie selon la position de la boutique ainsi que sa superficie. Avant d'occuper sa boutique, le locataire doit d'abord verser une caution équivalente à trois (3) mois de location, et une avance d'un mois. Le loyer des petites situées sur les grandes voies est 30.000FCFA par mois, tandis que le loyer de celles situées à l'intérieur est de 20.000FCFA.

Pour les magasins de 45 m2, le prix de location est de 125.000FCFA par mois. S'agissant des entrepôts, le coût de location est à 450.000FCFA par entrepôt et par mois. Toutes les 1492 boutiques sont attribuées, mais, seulement 1.411 locataires ont payé, a indiqué M. Yacouba Moussa Magagi, qui précise que le taux d'occupation tourne actuellement autour de 20%. Rappelons qu'au début de l'attribution des boutiques, les commerçants ont condamné la cherté du loyer, et c'est ainsi que les boutiques qui étaient à 50.000 FCFA par mois ont été ramenées à 30.000FCFA, et celles de 40.000FCFA à 20.000FCFA. Ces prix ont été réduits pour donner la possibilité à chaque commerçant de se procurer une boutique proportionnellement à son chiffre d'affaires. La Direction Générale de la SOGEMMI s'est entretenue avec les principaux acteurs en vue de les édifier sur la gestion du marché, sachant qu'il a été contracté un prêt au niveau d'une banque pour un délai de remboursement de cinq (5) ans. Le directeur général de la SOGEMMI a estimé que certains ont compris, et c'est pourquoi ils ont commencé progressivement à s'installer. D'ailleurs, la Direction Générale a mené des campagnes d'information et de sensibilisation afin d'appeler les uns et les autres venir occuper les boutiques qu'ils ont réservées. Parlant de la gestion proprement dite, il a indiqué que tout va bien, malgré la jeunesse du personnel. Cependant, quelques difficultés ont été rencontrées au tout début, mais avec le temps, le personnel est arrivé à les surmonter. En outre, M. Yacouba Moussa a souligné que toutes les mesures sont prises pour pallier les occupations anarchiques qu'on s'observe dans certains marchés de la place. Il a, à cet effet, notifié que la Direction Générale a mis en place un mécanisme de contrôle approprié, et que les propriétaires des boutiques sont informés et édifiés. Les propriétaires ont également un rôle à jouer dans l'entretien des locaux pour rendre le marché fréquentable. Un commissariat a été mis en place pour garantir la sécurité des personnes et des biens, et des vigiles circulent à l'intérieur comme à l'extérieur du marché. ''Au début, il y avait des commerçants qui mettaient de grilles sans prendre l'avis de la Direction Générale. Alors, nous les avons interpellés et leur avons demandé d'enlever formellement ces grilles. Ils ont compris que c'est dans leur intérêt'', a-t-il ajouté. Le directeur général de la SOGEMMI a lancé un appel pressant aux commerçants du Marché Central pour qu'il cultive un esprit de cohésion parce que le marché appartient à tous.

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