L'Arabie saoudite sous le feu des critiques après la mort de plus de 700 pèlerins
- Maaroupi Sani
- 25 sept. 2015
- 2 min de lecture
L'Arabie saoudite était vivement critiquée vendredi pour son organisation jugée défaillante du pèlerinage de La Mecque après une bousculade ayant fait plus de 700 morts sur le site de lapidation de Satan.
La foule était moins compacte que la veille lorsqu'une bousculade, survenue au premier jour du rituel de lapidation près de La Mecque, a fait 717 morts et 863 blessés, la plus meurtrière tragédie à endeuiller le hajj depuis 25 ans en Arabie saoudite.
Les autorités saoudiennes ont promis une enquête "rapide et transparente" et le roi Salmane a aussitôt ordonné "un réexamen" de l'organisation du hajj, vivement critiquée par des pèlerins qui, sous le choc, disent avoir peur de poursuivre le pèlerinage.

L'Egyptien Mohammed Hassan, 39 ans, affirme craindre une nouvelle bousculade, critiquant la mauvaise gestion du mouvement des deux millions de pèlerins, rassemblés à Mina, à quelques kilomètres de La Mecque.
"L'Arabie saoudite dépense beaucoup d'argent sur le hajj mais l'organisation est défaillante", a déclaré Ahmed, un autre pèlerin égyptien, estimant que le flux des fidèles à Mina, une cité de tentes blanches, devrait être mieux géré.
"Ils (les organisateurs) pourraient réserver une route aux fidèles qui partent et une autre à ceux qui rentrent" du rituel de lapidation, a-t-il ajouté.
Des images vidéo ont montré jeudi de nombreux corps inertes jonchant le sol ainsi que des affaires personnelles éparpillées.
"Les gens trébuchaient, tombaient, tentaient de se relever (...) et mouraient devant nos yeux", a rapporté Zaid Bayat, un homme d'affaires sud-africain, cité par l'agence de presse ANA.
- 'S'en remettre à Dieu' -
"Il n'y avait pas de marge de manoeuvre" sur le lieu de la bousculade, a déclaré Aminu Abubakar, un reporter de l'AFP faisant le pèlerinage et qui a survécu au drame pour avoir été en tête de la procession.
Selon lui, la foule était moins nombreuse et mieux contrôlée vendredi. "C'est mieux organisé et il y a plus de contrôles" sur le site de la lapidation, un pont à cinq niveaux où ont été déployés des dizaines de policiers, a-t-il dit.
Rahman Sharif, un Kényan, cache à peine ses craintes: "J'avais peur mais je suis toujours en vie. J'espère que ma famille me reverra" sain et sauf.
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