Hommage unanime aux soldats nigeriens mort au Mali dans le cadre de la MINUSMA
- Maaroupi Sani
- 7 oct. 2014
- 2 min de lecture
Le Niger a célébré cette année la fête de Tabaski dans un contexte douloureux marqué par la mort de ses 9 casques bleu en mission de paix au Mali dans le cadre de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). L'attaque qui a été revendiquée par un groupe terroriste proche du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) est la plus meurtrière ayant visé les forces onusiennes au Mali. Une trentaine de casque bleu ont déjà perdu la vie au Mali. Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moom a averti les groupes terroristes que les attaques contre les casques bleus constituent “une grave violation du droit international”.

Ce Mardi le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU M. Herve Ladsous a présidé au siège de la MINUSMA a Bamako une cérémonie funèbre en hommage aux casques bleu tombés sur le champ d’honneur en présence Ministre nigérien de la Justice, Garde des Sceaux et Porte-parole du Gouvernement, M. Marou Amadou. "Que les responsables (de cette attaque) nel’ignorent pas, ils seront châtiés, ils seront poursuivis, ils payeront l’ignominie des actes qu’ils ont commis” a indiqué M. Ladsous au cours de la cérémonie.
Le gouvernement nigérien qui a qualifie cette attaque de "lâche" a décrété 3 jours de deuil national. Dés Samedi, le Ministre de la Défense Nationale M. Mahamadou Karijo, a fait le déplacement à Gao et Menaka en compagnie du Représentant spécial Adjoint de la MINUSMA, M. Arnauld Akodjénou. Du Commandant de la Force de la MINUSMA, le Général Jean-Bosco Kazura, de plusieurs responsables onusiens au Mali et des officiels de l’armée malienne.

L'objectif de cette visite auprès des éléments du contingent nigérien était d'apporter soutien, témoignages de sympathie, mais aussi de marquer la détermination du gouvernement nigérien a poursuivre la pacification du Mali aux cotes des autres forces onusiennes. «Nous sommes choqués, mais nous sommes déterminés à poursuivre notre mission, celle d’accompagner le Mali sur le chemin de la consolidation de la paix » a déclare le ministre de la défensedevant les casques bleu nigériens. "Nous n'avons pas l'habitude de fuir l'adversaire" a martelé le ministre Karijo avant d’ajout que ce crime ne doit pas rester impuni. Selon les responsables de la MINUSMA,
les depouilles des soldats nigeriens vendredi dernier sont attendus mercredi a Niamey OU un dernier hommage leur sera rendu
Le Niger et le Mali partagent une frontière de plus de 800 km, avec, de part et d'autre, des populations parlant les mêmes langues, le tamajek, le songhoi et le fulfuldé, entre autres. Des centaines d’élements nigériens, sous- officiers et hommes de rang de l'Armée, de la Gendarmerie, de la Garde nationale et des sapeurs-pompiers sont présents au Mali dans le cadre de la MINUSMA. Mais le Niger paye de plus en plus un lourd tribu a cette guerre. Car en plus de ces 9 soldats tues vendredi dernier, le Niger avait déjà perdu un de général en terre malienne. Il s'agit du Général de Brigade Garba Yayé, décédé le samedi 11 mai 2013 des suites d'un arrêt cardiaque, alors qu'il assurait les hautes fonctions de Commandant en second de la MINUSMA.
Maaroupi Elhadji Sani (Web Contributeur)
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