Hama Amadou parle, mais le mystere des bebes importes reste entier
- Maaroupi Sani
- 7 sept. 2014
- 2 min de lecture
Une dizaine de jours apres sa fuite de Niamey vers la France via le Burkina Faso, M. Hama Amadou, president de l'Assemblee Nationale a rompu le silence via Jeune Afrique et RFI. Le directeur de la redaction de Jeune Afrique M. Francois Soudan (dont le journal a rencontre le president du parlement nigerien) a decortique sur RFI les propos de Hama Amadou. Ce dernier accuse le regime de Niamey "de commanditer son empoisement".

'Il s'agit de m'emprisonner quelque jours afin de m'empoisonner. J'en suis convaincu. Je ne dis pas ca a la legere. Il aurait fait venir un poison de Libye dont les effets ne serait intervenus que quelques mois apres son injection. De toute facon, je ne vais pas retourner en prison" a explique M. Soudan rapportant les propos de Hama Amadou. Ce dernier veut bien un test ADN, mais pas pour lui, Pour sa femme "parce que du point de vue de notre religion l'Islam un pere ne peut pas faire ce test. C'est la mere qui le fait" a encore precise le Directeur de Jeune Afrique, citant le president de l'Assemblee Nationale.
Le journalistene ne semble pas etre convaincu par les raisons avancees par M. Hama Amadou pour expliquer l'accouchement de sa femme au Nigeria plutot qu'au Niger, ce que M. Soudan a qualifie de "partie la plus faible de la defense du personnage" ( element audio en attache a partir de 1mn30-4mn15).
La Cour Constitution vient de confirmer la mise a la disposition de la justice du depute Hama Amadou, decision votee par le bureau du parlement nigerien a la demande du gouvernement. La justice nigerienne soupconne le president de l'Assemblee nationale ainsi qu'une vingtaine de personne dont justement la femme Hama amadou, le ministre d'etat, ministre de l'Agriculture M. Abdou et une de ses epouse, de supposition d'enfant, faux et usage de faux et fausse declaration dans l'affaire dite de traffic de bebes en provenance du Nigeria, une affaire qui defraie la chronique a Niamey.
Aussitot apres le vote de sa mise a la disposition de la justice, le president de FA-Lumana, challenger du president actuel M. Mahamadou Issoufou, a fui Niamey pour le Burkina Faso avant d'aller en France ou Jeune Afrique "l'a deniche".
Au total, on constate que le president du parlement nigerien a parle sans ne rien dire. Autrement dit en n'apportant pas la reponse a la question que tous les nigeriens se pose : A qui reellement appartient les bebes?
Comments